Date de publication: 10 mai 2022 / Nourriture
Interviewé en avril par la télévision CNC pour son émission hebdomadaire «CEO Speech », le Dr Hay Ly Eang, fondateur de Confirel en 2001, a expliqué que la réussite de l’entreprise était le fruit d’une réflexion qu’il avait entamée dès la chute des Khmers rouges en 1979 et qu’il a formulée clairement en 1990. « L’idée fondatrice est que sans développement rural, le chaos pouvait revenir et que ce développement rural indispensable nécessitait de combiner savoir-faire traditionnels et innovation pour mettre sur le marché international des produits des campagnes khmères à haute valeur ajoutée pour augmenter le revenu des paysans. »
« Notre principe directeur est simple : on prend un produit typique de nos campagnes et on le valorise au maximum. Pour commencer, nous avons choisi le palmier à sucre, le thnot, un arbre typique de la campagne khmère. C’est un symbole national mais c’était aussi à l’époque le symbole de la pauvreté dans les zones rurales. Fort de notre concept de coupler savoir-faire traditionnels et innovation, nous avons réussi à valoriser le sucre de thnot au point qu’il a obtenu dès 2005 – seulement 4 ans après la création de Confirel – la médaille d’or au Salon Natexpo de Paris, puis, entre autres distinctions, le prix du meilleur produit de l’Asean en 2017. Cette réussite a une portée très forte parce qu’elle nous donne de la confiance en nous-même, nous les Cambodgiens. Comment voulez-vous que nous réussissions si nous-mêmes n’avons pas confiance en nous alors que nous savons très bien que personne ne viendra nous aider ! »
Aujourd’hui, l’entreprise propose sur le marché national et international une centaine des produits bruts ou dérivés de sucre de palmier, de poivre de Kampot, de mangues et autres productions agricoles typiques du pays. « Nous allons poursuive notre mission de création de valeur ajoutée pour le bénéfice des paysans Khmers tout en les encourageant à appliquer les principes de l’économie circulaire qui permet de ne rien gaspiller et, finalement, de gagner en autonomie tout en protégeant l’environnement et donc l’outil de travail. Et j’espère que les générations futures continueront l’œuvre que nous avons commencée il y a 30 ans avec cette même vision de préserver et de valoriser notre patrimoine ancestral dans le but de développer notre économie et d’améliorer la vie dans les zones rurales. »